Aire culturelle
C’est ici qu’à partir du VIIIème siècle de notre ère, se développe l’empire du Kanem-Bornou, l’un des plus vastes de l’Afrique Occidentale. Celui-ci sera islamisé à partir du XIème siècle.
Au XVIIIème siècle, les Foulbés, encore appelés Foulani ou peulh, qui sont des pasteurs nomades venus de l’Ouest, se répandent dans l’Adamaoua. Ici, le pouvoir est dirigé par les « Lamidots ». Les costumes identitaires de cette aire culturelle sont typiques des peuples nomades Foulani ou Peulh, résistants aux intempéries et fortes chaleurs du désert et sont pour la plupart conçu à base de coton et sous forme de gangouro, boubou pour les hommes et du tissu pagne et voilé pour la femme.
Aussi, le style vestimentaire chez les femmes est fonction du statut social et l’appartenance sociale.
Gandoura: Adamaoua, Extrême-Nord
La production et le port du vêtement relèvent du culturel et sont inscrits dans le registre des techniques mises en place par l’Homme dans sa quête d’indépendance par rapport à la nature et la culture. Le concept de vêtement, est générique et assez large car il englobe les costumes, les habits, les tenues, les uniformes etc., faites matériaux divers.
Au nord, l’élément identitaire demeure le Boubou.
Généralement, ce style vestimentaire se compose de plusieurs pièces.
Pour ce qui est cette tenue particulière, elle est composée de 3 pièces, et surmontée d’une chéchia.
Ce costume rappelle les communautés de nomades venus du désert sahélien est porté par les « Aladji » ou les « Lamidots », ceux qui ont fait le pèlerinage à la Mecque.
Chéchia & Turban: Adamaoua, Extrême-Nord
Uniquement porté par grands hommes politiques, religieux, ou de haute sphère sociale, cet accoutrement est arboré lors d’une cérémonie traditionnelle et religieuse, d’un festival, etc.)
Il s’agit entre autre des autorités traditionnelles ou chefs (lamibé, sultan, djaoro), chef de famille, « Alhadji », etc.
Ce costume symbolise le pouvoir et la richesse.
Femme Voilée: Adamaoua, Extrême-Nord
Connu sous le nom de : « adikko » (mouchoir de tête), « mojaare » (châle), « riga » (bustier), « wurre » (pagne), cette tenue est portée par les femmes peulh sans distinction de classe ou d’appartenance sociale.
Il s’agit d’un simple vêtement porté pour toute occasion.
Femme libre: Adamaoua, Extrême-Nord et Nord
Costume généralement connu sous les noms de: « goudel » ou « wouré » (pagne) « lafaïya », il est porté par les femmes peu importe l’appartenance ou le statut social.
Tenue d’apparat fait à base du coton, il est arboré lors des festivals, des cérémonies, etc.
Dans le nord du Cameroun, généralement le vêtement est considéré comme une tenue d’apparat et symbole d’amour.
Par exemple, lors de la fête du Ramadan, les hommes ont un devoir, une obligation pour un époux d’offrir un pagne à son épouse.
Le berger: Adamaoua, Extrême-Nord, Nord
Connu sous le nom de « danjikriire » (tunique d’éleveur Peulh), ce costume est porté par les bergers ou les éleveurs peulh.
Il peut être porté lors d’une cérémonie, d’un festival, le jour du marché, etc.
Parfois il est également porté simplement pour une visite. Ce type de costume n’a pas véritablement une fonction traditionnelle ou sociale, car il s’agit d’une tenue normale.
Chapeau en paille: « danjikriire »: Adamaoua, Extrême-Nord et Nord
Connu sous le nom de danjikriire, (tunique d’éleveurs et bergers Peulh), ce chapeau est aboré par les hommes qui promènent le bétail. Il peut également être porté lors des cérémonies traditionnelles, lors d’un festival ou tout simplement le jour du marché.
Crédits :
Textes : Avenir G. Meikengang (sur les informations fournies par Carole Guemgjo Silachem; Rosane Njoumba Eboumbou; Oscar Mvondo Essama et Alain Donfouet Tatang , guides au Musée National du Cameroun).
Scénographie et Photos : Jean-Paul C. Lawson
Webdesign : Marcel C. Codjia
Photos : Jean-Paul C. Lawson.
Droits :
Les droits appartiennent au Musée national du Cameroun et à l’Association PatriMundus, sauf mention contraire.
